L’assurance vie a légèrement perdu de sa superbe au gré de réformes successives. Malgré cela, elle demeure le placement préféré des Français. En dehors de son cadre fiscal privilégié, elle reste un produit d’épargne modulable et souple. En dépit de tout ceci, il est légitime de se demander si l’assurance vie est toujours vraiment rentable. Découvrez cela au travers de cet article !
Plan de l'article
Assurance vie : le meilleur placement
Une assurance vie est avant tout un produit pour épargner. En conséquence, il est logique que
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vous souhaitiez que le capital investi sur ce contrat vous génère. À l’instar d’un PEL, d’un Livret A ou d’un livret de développement durable.
La particularité de l’assurance vie est qu’à l’inverse de ces produits d’épargne, le taux de rémunération servi n’est pas fixé par le gouvernement (1 % annuel pour le Livre A et le LDD). La rémunération de ces placements s’érode depuis des années, dans un contexte de baisse de taux. Sachant que l’inflation devrait tourner, en 2022, aux alentours de 3 %, ils ne sont absolument plus rémunérateurs.
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La rentabilité d’un contrat d’assurance vie se composera donc des intérêts générés par le fonds euro de l’assurance vie. À ceci s’ajoutent, des gains et plus-values que dégagent vos unités de compte d’assurance vie. Par la suite, il faudra retrancher les frais, la taxation en vigueur et les prélèvements sociaux pour connaître la rémunération nette.
Assurance vie : quels sont les différents placements possibles ?
Notez bien qu’une assurance vie constitue une enveloppe. Autrement dit, vous pourrez choisir de placer votre argent sur un ou plusieurs supports. En fonction de vos objectifs, la somme à investir, votre appétence pour le risque ou encore votre âge.
Dans une assurance vie monosupport par exemple, votre épargne est : placée sur un support unique : le fonds euro. Plus précisément, toutes les primes que vous verserez au cours de la vie du contrat gonfleront le capital positionné sur ce support sécurisé et garanti.
Chaque année, le fonds euro d’une assurance vie propose des intérêts, qui sont ensuite capitalisés. C’est-à-dire qu’ils viennent rejoindre le capital que constituent les primes versées. Ils généreront donc, par la suite, des intérêts à leur tour.
La rentabilité de votre assurance vie dépendra quant à elle de plusieurs facteurs, et en premier lieu des supports sur lesquels votre capital est investi. En fonction de votre profil de risques (ou
profil d’investisseur), vous pourrez choisir de placer tout ou une partie de votre capital sur un
fonds sécurisé. Et ce, que garantit l’établissement possédant le contrat, ou chercher une rentabilité plus élevée en plaçant une fraction sur des produits plus risqués. Néanmoins, au potentiel de gains plus intéressant.
Assurance vie : avantages fiscaux et successoraux à ne pas négliger
L’assurance vie présente de nombreux avantages fiscaux et successoraux qu’il ne faut pas négliger. En effet, contrairement à d’autres placements financiers, l’assurance vie bénéficie d’une fiscalité avantageuse.
Les intérêts générés sur les fonds en euros sont soumis aux prélèvements sociaux (qui s’élevaient à 17,2 % jusqu’en 2020) ainsi qu’à l’impôt sur le revenu. Si vous laissez votre capital fructifier pendant plus de huit ans sans effectuer aucun rachat ni aucune avance (retrait partiel), vous pourrez bénéficier d’un abattement annuel sur vos intérêts.
Cet abattement est calculé chaque année au moment où vous retirez une partie ou la totalité de votre épargne. Il se monte actuellement à 4 600 € pour un célibataire et à deux fois cette somme pour un couple marié ou pacsé soumis à imposition commune.
Exemple : Si vous avez souscrit une assurance vie il y a dix ans et que les intérêts générés ont atteint 10 000 € depuis cette date, alors seuls les 5 400 € (4 600 € d’abattement + 800 € de revenus imposables) seront soumis à l’impôt sur le revenu.
Assurance vie : comment choisir le contrat adapté à vos besoins et votre profil d’investisseur
Pour bien choisir votre contrat d’assurance-vie, il faut tenir compte de votre profil d’investisseur et de vos besoins financiers. Voici les critères à prendre en compte :
Il existe deux types de contrats : le contrat en euros, qui garantit un capital investi et des intérêts minimums, et le contrat en unités de compte, qui permet d’investir sur des supports plus risqués mais potentiellement plus rentables.
Il faut vérifier la solidité financière de l’établissement auprès duquel vous souscrivez une assurance-vie. Effectivement, en cas de faillite ou de liquidation judiciaire, vous pouvez perdre tout ou partie des sommes investies.
Les frais prélevés par l’assureur ont un impact direct sur la performance du contrat. Il faut donc être vigilant quant aux différents frais tels que les frais d’entrée, les frais annuels, les frais sur versement, etc.
L’assurance-vie étant avant tout un placement à long terme, il faut avoir une vision claire sur la durée pendant laquelle vous allez maintenir votre épargne bloquée.
Votre tolérance au risque ainsi que vos objectifs patrimoniaux doivent être pris en considération pour déterminer l’allocation idéale entre fonds en euros et unités de compte.
Il faut penser à désigner une ou plusieurs personnes comme bénéficiaires du contrat. Cette étape donne la possibilité de transmettre le capital hors droits de succession.
L’assurance-vie est un placement attractif avec des avantages fiscaux indéniables et permettant d’adapter ses investissements aux besoins patrimoniaux et au profil d’investisseur. Une fois les objectifs fixés, il faut choisir le bon contrat en prenant en compte chaque critère afin d’optimiser son épargne sur le long terme.